AADR et ABB, ensemble pour la ferme de Tori, le 3 septembre
Membres et sympathisants étaient venus nombreux pour rencontrer Guillaume Chogolou ce lundi soir. Des photos servaient de base aux explications : il a repris l’historique de chaque module de la ferme, a commenté les actions et présenté les projets indispensables pour que la ferme devienne autonome.
– l’acquisition de une hectare au lieu d’une demi-hectare. Ce terrain est idéalement placé, contigu aux terres de l’exploitation.
– L’achat d’une motopompe pour le nettoyage, l’arrosage des cultures, la vidange et le nettoyage des bassins de pisciculture
L’achat d’une motopompe a été rendu nécessaire. Entretenir toutes les loges (il y en a 6 de plus qu’au départ) demandait trop de temps et d’énergie au porcher qui tirait l’eau du puits. C’est lui aussi qui s’occupe des cultures. Celles-ci nécessitent un arrosage pendant les périodes sèches. Un bassin de pisciculture pour l’engraissement des poissons matures s’avère nécessaire, car à l’expérience, les responsables ont constaté que tous les poissons ne grossissent pas au même rythme et il faut séparer les petits, qui mettront plus de temps pour arriver à maturité, des plus gros. Elle est utile aussi à la vidange des bassins.
Le propriétaire qui avait accepté de vendre ½ ha s’est rétracté et a posé comme condition l’achat d’un hectare. Des discussions ont été nécessaires pour tomber sur un terrain d’entente, mais la somme à débourser est plus importante ! Le projet a donc pris du retard. La construction de la lapinerie a été reportée et sera réalisée avant la fin 2012.
La paillote, qui permet les réunions devenues « institutionnelles » avec les habitants du village et les autorités, est un équipement nécessaire.
L’équipe en charge du projet assure d’abord le fonctionnement des structures déjà en place, pour qu’elles se développent sans difficulté, avant d’établir la lapinerie qui demandera un fort investissement humain. Les béninois concernés par la Ferme de Tori font un énorme effort pour garantir son fonctionnement, engageant eux-mêmes un minimum de frais, en limitant leur salaire au minimum vital.
Le projet profite donc aux jeunes et aux familles du village, spécialement ceux qui travaillent déjà sur la ferme (porcher, vacher, meunier et plus tard à celui qui prendra en charge la lapinerie) et aux membres de l’association AADR qui n’habitent pas sur place mais apportent leur concours.
En conclusion,
– La porcherie a déjà connu 2 ventes de 10 porcs environ chaque fois et la prochaine vente aura lieu pour les fêtes de fin d’année.
– 6 vaches ont vêlé. Il faut arriver à un cheptel de 20 vaches pour fonctionner de manière autonome. A partir de ce moment, les veaux seront destinés au commerce. Ce chiffre sera atteint mi-2013.
– Le 3ème bassin permettra un engraissement plus rapide des poissons et le retour sur investissement se fera d’ici 1 an.
– Le moulin est autonome. Usagers et meunier participent à une cagnotte destinée à l’entretien des machines.
– Actuellement, l’action porte sur la lapinerie dont les travaux débuteront début octobre et sur l’achat du terrain supplémentaire qui portera la superficie totale de l’exploitation à 4ha. Cette parcelle permettra l’édification de la lapinerie et l’extension des cultures vivrières (maïs, manioc) et légumes. Ceci est destiné à ceux qui travaillent sur l’exploitation et pour certaines en complément de la nourriture des porcs. Ce sont les villageois qui réalisent ces cultures de maïs et manioc, contre rémunération.
– Si l’association ABB apporte son soutien surtout aux investissements lourds, il faudra beaucoup de petit matériel pour la lapinerie et trouver des subventions pour finaliser ce projet.
– A plus long terme, un château d’eau apporterait un plus grand confort aux habitants de la ferme et du village voisin. Il faudrait aussi envisager de coupler la clôture électrique du nouveau parc bovin avec des panneaux solaires …
Si le désengagement progressif de l’association est prévu dans un délai de 3 ans une fois l’exploitation devenue autonome, l’association ABB suivra l’évolution de la ferme tout en essayant d’étendre son action vers les enfants du village.
Les soutiens des donateurs privés, de la commune de Crécy-la-Chapelle, de celles de Villiers-sur Morin et Voulangis, de la Fédération Nationale des Combattants prisonniers de guerre et combattants d’Algérie et de la région Ile de France sont très précieux. Les différentes manifestations permettent de récolter des fonds, mais aussi de créer une dynamique conviviale entre tous les membres et sympathisants !